ASSISES du COMMUNISME
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Serions-nous des grenouilles...? (Jean François Autier Janvier 2008)

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Serions-nous des grenouilles...? (Jean François Autier Janvier 2008) Empty Serions-nous des grenouilles...? (Jean François Autier Janvier 2008)

Message par jean-pierre TRICAUD Jeu 18 Avr - 9:56

Serons-nous des grenouilles ?

Chères et chers camarades,
En souhaitant à toutes et à tous une bonne année 2008, je dois remercier un camarade, Emmanuel, de m'avoir aidé à bien finir l'année en disant ici l'intérêt qu'il portait à l'initiative "Pour des Assises du communisme", même si son intérêt ne va pas encore jusqu'à en soutenir la démarche. Pris par d'autres occupations, je m'excuse d'avoir tardé à donner suite aux idées que cette initiative a suggérées et qui, au fil des échanges, se sont sérieusement éloignées des Assises du communisme.

Afin d'éviter des interprétations erronées, je crois nécessaire de rappeler que dans sa première édition, le 5 novembre, cette adresse aux communistes "Pour des Assises du communisme" n'était précédée d'aucun texte.
Puis, comme vous, nous avons constaté que pratiquement tous les médias s'étaient fait l'écho, et avaient commenté, les difficultés de la direction liquidatrice du PCF à l'ANE des 8 et 9 décembre.
Parce que le peuple n'a rien de bon à attendre de ceux qui pratiquent le déni démocratique, parce que la dénonciation de la forfaiture ne saurait être à géométrie variable, parce que ceux qui peuvent accepter cette trahison sont capables d'en accepter bien d'autres, parce que communistes n'ayant pas oublié Martin Niemöller nous avons estimé impossible de nous taire, le 15 décembre, nous avons publié une nouvelle édition ajoutant "Respecter les communistes" avant "Pour des Assises du communisme". Les 2 textes n'ayant pas la même histoire, n'ont pas non plus exactement les mêmes signataires.

Il suffit de lire ce qui est écrit pour constater que ni l'un, ni l'autre de ces textes, ne s'adressent à la direction du PCF. D'ailleurs, si "Respecter les communistes" s'adressait à la direction, le verbe respecter ne serait pas à l'infinitif mais à l'impératif (1).
Pourtant, plusieurs camarades les lisent comme s'ils étaient adressés à la direction du PCF, et partant de cette lecture, font des commentaires sur ce qui n'existe que dans leur imagination. Si des vapeurs des fêtes de fin d'année ne sont pas la cause de leur hallucination, il serait peut-être utile qu'ils s'interrogent sur l'a priori avec lequel ils fonctionnent, et ses conséquences.

Des communistes (certains membres du PCF, d'autres ex-PCF, d'autres n'ayant jamais été membre d'aucune organisation communiste), agissant en dehors de toute tendance ou association (ce qui ne signifie pas qu'ils excluent quelqu'organisation communiste que ce soit), ont estimé qu'il était de leur devoir de communistes de s'adresser aux autres communistes, à tous les communistes. Et ça a donné "Pour des Assises du communisme".
Voilà : il n'y a pas de chef d'orchestre, et chacun joue sa partition comme il l'entend. Mais en communiste, c'est-à-dire de manière responsable.
Naturellement, parce que les Assises sont à faire, le texte de l'adresse "Pour des Assises du communisme" n'est pas "complet". Ainsi, il n'exclut aucun de ceux qui veulent que le peuple retrouve la propriété du capital dont il est le créateur, parce qu'il faudra bien que les communistes finissent par se retrouver, sans exclusive, s'ils veulent faire la preuve qu'ils peuvent encore être utiles au peuple de France !

Nous nous voulons révolutionnaires.
Mais pendant que Sarkozy fait la nuit du 4 août à l'envers --c'est-à-dire une contre-révolution--, au lieu d'appeler le peuple de France à s'insurger en montrant les chemins de l'insurrection, que faisons-nous ?
Ça ne vous rappelle pas Byzance ?

Il est urgent d'appeler à l'insurrection, car le traitement imposé par le grand capital avec Sarkozy d'une part, les réactions de "la classe politique" et des directions syndicales d'autre part, ne sont pas sans rappeler la grenouille plongée dans l'eau tiède que l'on fait chauffer, et qui se laisse porter à ébullition sans avoir manifesté autre chose que de l'inquiétude... Or nous sommes aussi la grenouille !
C'est vrai qu'appeler le peuple à s'insurger en s'affranchissant de "la classe politique" et des directions syndicales qui "négocient" pour que la grenouille reste dans l'eau qui chauffe, enlève toute ambiguïté sur le parti communiste que nous voulons : un outil au service du peuple pour qu'il se libère... et pas un parti qui prend le pouvoir à la place du peuple pour libérer le peuple...
Dans un tel mouvement insurrectionnel, est-il indispensable que le parti-outil pré-existe au mouvement ? Ne peut-il pas se construire en même temps que le mouvement, en quelque sorte en naître ?
Depuis ce 29 mai 2005 où le peuple de France s'est insurgé contre les "élites" et les médias qui voulaient le faire voter oui, il y a eu des jacqueries dans des banlieues, l'insurrection des adhérents du PCF contre les liquidateurs de leur Parti, l'insurrection de syndiqués CGT contre leurs dirigeants qui voulaient la grève du 12 décembre, et même au Conseil économique et social d'Aquitaine, en novembre, l'insurrection des petits patrons qui ont chassé le Medef de la présidence pour y installer la CGT... Je ne dirai pas que l'insurrection générale n'attend que nous, mais tout montre que le mouvement populaire cherche à s'exprimer autrement que dans le cadre conventionnel voulu par les "élites" discréditées, qui font tout pour éviter le "Tous ensemble".
Communistes, mes camarades, allons-nous une fois de plus rater un rendez-vous avec le peuple de France ?

Nous avons le choix entre nous laisser cuire comme des grenouilles et tenter d'éteindre le feu qui va nous faire cuire. Qu'allons-nous choisir ?
Cela va peut-être sans dire, mais ça va encore mieux en le disant : avec toutes celles et tous ceux qui le voudront, je suis partant pour l'insurrection, sans préalable, parce qu'il y a le feu ! Et vous ?

Jean-François Autier, ajusteur mécanicien, adhérent du PCF depuis le 3-1-1963.

jean-pierre TRICAUD
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