JEAN LEVY: Mes réflexions en guise de contribution aux Assises du communisme
JEAN LEVY: Mes réflexions en guise de contribution aux Assises du communisme
16 juin 2013
UN EXEMPLE D’ACTION COMMUNE :
COMMENCER A REFLECHIR
SUR L’ATTITUDE DES COMMUNISTES
VIS-A-VIS DES ELECTIONS EUROPEENNES
« VOTER,
C’EST
VOTER OUI A L’UNION EUROPEENNE ! »
Les Assises doivent se conclure par un accord sur une orientation politique commune de l’ensemble des participants. Le texte qui devrait résumer cette prise de position sur les problèmes essentiels n’aurait pas vocation à être un « manifeste » destiné à une publication de masse, mais servirait de contrat d’engagement à l’action commune des groupes et militants présents en direction des objectifs ensemble définis.
Ce texte pourrait s’intituler « Nous, les communistes… », servant de cadre politique à l’engagement des communistes pour rendre visible leur commun combat.
Quels objectifs communs pouvons-nous définir ?
La nécessité d’un changement de société, condition première de la reconquête des acquis sociaux, volés à notre peuple depuis trois décennies par les gouvernements successifs, de gauche comme de droite, tous au service du Capital.
Mais, contrairement aux revendications limitées du Front de gauche, du PCF et de milieux syndicaux qui mettent uniquement en avant la disparité – scandaleuse – des revenus pour s’en tenir à « une meilleure répartition des richesses », attitude qui laisse intacte la possession des moyens de production et d’échange au capital, laissant à celui-ci la domination de l’économie, « Nous, les communistes… » nous préconisons un transfert à la nation de tous les secteurs stratégiques, aujourd’hui confisqués par une oligarchie financière et industrielle antinationale.
Cette démarche n’est pas sans rappeler d’un côté, la collaboration politique et économique de la bourgeoisie de notre pays avec le grand capital allemand et ses forces militaires durant l’Occupation, et de l’autre, la Résistance nationale et populaire débouchant sur la Libération de la France et la mise en pratique du programme social et progressiste du CNR.
C’est pourquoi, il faut le rappeler avec force, cette rupture nouvelle que les communistes préconisent, n’est possible que hors du cadre de l’Union européenne et de l’Euro, en clair sans l’indépendance nationale et sans la souveraineté monétaire.
Mais cette double bataille sociale et nationale suppose un rapport de forces favorable à cette rupture de politique. Aussi, nous devons préciser le rôle des communistes dans la constitution d’un Front large – « l’Union du peuple de France », pour reprendre un ancien, et combien actuel, mot d’ordre unitaire du PCF.
Il faudra nécessairement rassembler toutes les couches sociales victimes, chaque jour plus étendues, de la dictature de l’Argent, personnifié par marché et la concurrence capitalistes dans leur course accélérée aux profits.
Ce combat est inséparable des luttes quotidiennes, sociales et politiques, qu’il faut mener contre toutes les offensives déployées contre l’ensemble des salariés, des retraités, victimes au jour le jour du patronat, maître du jeu européen, soutenu par les forces politiques traditionnelles de la bourgeoisie et celles, camouflées, de la social-démocratie sous le nom usurpé de « socialisme ».
C’est sur ces bases que pourraient se construire les liens et l’action coordonnée des communistes, qu’ils soient ou non, membres du PCF, de différentes organisations qui se réclament du communisme, ou encore – et ce sont les plus nombreux – qu’ils soient isolés dans la nature.
Ensemble, ils pourraient agir dans une structure souple, « Nous, les communistes… », chargée d’impulser les actions communes et la lutte idéologique indispensable pour rassembler notre peuple.
COMMENCER A REFLECHIR
SUR L’ATTITUDE DES COMMUNISTES
VIS-A-VIS DES ELECTIONS EUROPEENNES
Au printemps prochain, face aux listes en présence lors de se scrutin, quelle position, « Nous, les communistes… », préconiserons-nous ?
Il y a cinq ans, l’abstention, pure et simple, avait rallié nombre de communistes.
En 2014, rééditer tel quel ce mot d’ordre sera-t-elle la solution à nouveau préconisée ? Ou pouvons-nous l’enrichir ? Et la rendre plus clairement et positivement politique…
Je propose la formule suivante :
C’EST
VOTER OUI A L’UNION EUROPEENNE ! »
Avec, bien sûr, des explications.
Cela permet d’être plus offensif.
En effet, cette formule disqualifie d’avance l’ensemble des listes, en participant à un scrutin visant à élire une instance intégrée à l’architecture européenne, donc à accepter celle-ci, activement ou passivement.
La première liste visée est celle du Front national.
Pourquoi ?
Marine le Pen va faire sa campagne « contre l’Europe », mais en comptant faire élire un maximum de députés européens, donc en s’intégrant à l’UE, en particulier en faisant vivre son mouvement GRACE à leurs indemnités…
Et, « Nous, les communistes … » en développant notre campagne, il serait difficile
de présenter celle-ci comme identique à celle du FN, thème repris par la classe politique européenne pour nous disqualifier.
Reste à réfléchir sur la présence éventuelle de listes réellement engagées contre l’Union européenne.
Mais, que feront-elles comme suffrages ? Quelques petits % au mieux, peu significatifs du rejet massif de l’intégration européenne par le peuple français.
Ce sujet pourrait être mis en discussion parmi les communistes dans les mois qui viennent, et à l’issue du débat – partie intégrante de la campagne qui s’amorcerait ainsi – le collectif de « Nous, les communistes » aborderait sereinement le problème pour réaliser entre nous tous une unité de vue et d’action.
Alain Chancogne- Admin
- Messages : 36
Date d'inscription : 16/04/2013
Réponse à mon ami Jean LEVY
Alain Chancogne a écrit:16 juin 2013
Cher Jean,
Le débat supposant la franchise sans tabous, , je sais que je ne t'étonnerai pas -nous nous connaissons et j'ose dire nous nous apprécions suffisamment - de revenir sur quelques unes de tes affirmations, étant entendu qu'avec , je l'espère, des dizaines d'autres nous allons pouvoir dans quinze jours, approfondir d'éventuelles divergences,qui cohabitent avec le socle solide de convergences.
Tu dis:Quels objectifs communs pouvons-nous définir ?La nécessité d’un changement de société, condition première de la reconquête des acquis sociaux, volés à notre peuple depuis trois décennies par les gouvernements successifs, de gauche comme de droite, tous au service du Capital.Mais, contrairement aux revendications limitées du Front de gauche, du PCF et de milieux syndicaux qui mettent uniquement en avant la disparité – scandaleuse – des revenus pour s’en tenir à « une meilleure répartition des richesses », attitude qui laisse intacte la possession des moyens de production et d’échange au capital, laissant à celui-ci la domination de l’économie, « Nous, les communistes… » nous préconisons un transfert à la nation de tous les secteurs stratégiques, aujourd’hui confisqués par une oligarchie financière et industrielle antinationale.Cette démarche n’est pas sans rappeler d’un côté, la collaboration politique et économique de la bourgeoisie de notre pays avec le grand capital allemand et ses forces militaires durant l’Occupation, et de l’autre, la Résistance nationale et populaire débouchant sur la Libération de la France et la mise en pratique du programme social et progressiste du CNR.C’est pourquoi, il faut le rappeler avec force, cette rupture nouvelle que les communistes préconisent, n’est possible que hors du cadre de l’Union européenne et de l’Euro, en clair sans l’indépendance nationale et sans la souveraineté monétaire.
Certes..mais nous aurons à nous "entendre" sur ce que signifie ce"transfert à la"Nation"
Si je suis de ceux qui réaffirment que la supranationalité U.E et ses instruments vise à briser le cadre national de la lDC, en même temps -je pense qu'il faut partir d'un point de vue véritable"postulat":
-L'APPROPRIATION SOCIALE implique expropriation des prédateurs capitalistes et formes inédites de "propriété collective" (sans ETATISME à la "sauce" de ce que fut le"socialisme réel", ni modèle des "nationalisations" à la française,
je pense ainsi poser de façon différente le pourquoi de mes positions vis à vis del'UE et ses instruments de dépossession de souveraineté nationale, puisqu'en "premier" je pars des pouvoirs des travailleurs, des "masses" (de l'entreprise aux institutions) pour aborder la question ETAT-NATION...
Plus loin tu précisesMais cette double bataille sociale et nationale suppose un rapport de forces favorable à cette rupture de politique. Aussi, nous devons préciser le rôle des communistes dans la constitution d’un Front large – « l’Union du peuple de France », pour reprendre un ancien, et combien actuel, mot d’ordre unitaire du PCF.Il faudra nécessairement rassembler toutes les couches sociales victimes, chaque jour plus étendues, de la dictature de l’Argent, personnifié par marché et la concurrence capitalistes dans leur course accélérée aux profits.Ce combat est inséparable des luttes quotidiennes, sociales et politiques, qu’il faut mener contre toutes les offensives déployées contre l’ensemble des salariés, des retraités, victimes au jour le jour du patronat, maître du jeu européen, soutenu par les forces politiques traditionnelles de la bourgeoisie et celles, camouflées, de la social-démocratie sous le nom usurpé de « socialisme ».
Là , il va falloir vraiment débattre..puisque tu insistes en précisant(excuse le"gras" que j'introduis pour situer l adivergence)C’est sur ces bases que pourraient se construire les liens et l’action coordonnée des communistes, qu’ils soient ou non, membres du PCF, de différentes organisations qui se réclament du communisme, ou encore – et ce sont les plus nombreux – qu’ils soient isolés dans la nature.
Pour moi, notre démarche , nos travaux à venir et la suite à préparer., notre ambition , .c'est sur la base de ce que le texte "pour des Assises du Communisme" et les diverses Rencontres de ces dernières années , ce travail patient d'écoute fraternelle entre militants engagés ou non dans x structures, c'est en lien étroit avec ce que'était le sous-titre du texte de 2007":
"des Communistes s'adressent aux communistes"
C'est pourquoi il faudra je pense bien distinguer les champs d'intervention:
-Nous entendons partir de Marseille avec "structure souple": (je partage cette expression et savoir le nom que cela prendra, m'importe peu:Espace, Association nationale, Horizon comminste" etc etc)
, C'est à ceux qui ne sont pas encore dans notre démarche(des dizaines de milliers de "cocos""objectifs" ..dont beaucoup sont révolutionnaires à laM.Jourd'hain que nous"parlons"
C'est pourquoi, je considère que -sans prétendre détenir une vérité" encore moins un "mode d'emploi" une "recette" ou du prêt à porter.., toute confusion entre un besoin de travail "en commun" pour élaborer les grandstraits dela Société Communiste, la stratégie, le débat sur "besoin ou non de possibleOrganisation Révolutionnaire inédite à envisager, et l'union populaire " à laquelle nous entendons oeuvrer,serait dommageable
Parenthèse sur l'Orga révolutionnaire:
Sembler opposer ce travail d'"ORGA du FUTUR" à ce qui EXISTE aujourd'hui -partis ou groupes-ou des copains-considèrent telle force existante(le PCF pour parlercclair)comme pouvant être la future maison commune., serait faire exploser en vol tout ce qui est en cours.
Je sais que tu partages ce point de vue
Ce qui précède ("rassemblement des communistes" et "union du peuple de France" me confirme que nous divergeons , puisque tu notes:Ensemble, ils pourraient agir dans une structure souple, « Nous, les communistes… », chargée d’impulser les actions communes et la lutte idéologique indispensable pour rassembler notre peuple.La structure souple vise, bis repititam , à rassembler la force communiste
Selon moi, autant cela implique des prises de position possibles concernant RESISTANCE populaire au Capital , dénonciation de CAUSES de la VIOLENCE de classe (notre rôle , là de révolutionnaires est utile comme boussole), donner notre opinion sur les"pistes" de sortie du Capitalisme,
...........autant ce que tu choisis ci après d'"ACTION COMMUNE me parait totalement , si tu m'autorises l'expression, "HORS SUJET..
Tu disUN EXEMPLE D’ACTION COMMUNE :
COMMENCER A REFLECHIR
SUR L’ATTITUDE DES COMMUNISTES
VIS-A-VIS DES ELECTIONS EUROPEENNES
Au printemps prochain, face aux listes en présence lors de se scrutin, quelle position, « Nous, les communistes… », préconiserons-nous ?Il y a cinq ans, l’abstention, pure et simple, avait rallié nombre de communistes.En 2014, rééditer tel quel ce mot d’ordre sera-t-elle la solution à nouveau préconisée ? Ou pouvons-nous l’enrichir ? Et la rendre plus clairement et positivement politique…Je propose la formule suivante :« VOTER,
C’EST
VOTER OUI A L’UNION EUROPEENNE ! »
Avec, bien sûr, des explications.Cela permet d’être plus offensif.En effet, cette formule disqualifie d’avance l’ensemble des listes, en participant à un scrutin visant à élire une instance intégrée à l’architecture européenne, donc à accepter celle-ci, activement ou passivement.La première liste visée est celle du Front national.Pourquoi ?Marine le Pen va faire sa campagne « contre l’Europe », mais en comptant faire élire un maximum de députés européens, donc en s’intégrant à l’UE, en particulier en faisant vivre son mouvement GRACE à leurs indemnités…Et, « Nous, les communistes … » en développant notre campagne, il serait difficilede présenter celle-ci comme identique à celle du FN, thème repris par la classe politique européenne pour nous disqualifier.Reste à réfléchir sur la présence éventuelle de listes réellement engagées contre l’Union européenne.Mais, que feront-elles comme suffrages ? Quelques petits % au mieux, peu significatifs du rejet massif de l’intégration européenne par le peuple français.Jean , tout ce qui sera de positionnement pour les futures élections (ça vaut d'ailleurs pour les municipales aussi) la structure souple qui va se mettre en place devrait bien se garder de vouloir"unifier" un positionnement car des communistes, là dessus auront des positions locales ou nationales différentes..!
Respectables , même si dans certains endroits, c'est le caspour moi pour ma ville, et la Région "Grand Sudd ouest" aux Européennes, il ya aura des appels à boycotter un isoloir qui ...isole..!
Mais je veux pouvoir poursuivre le travail de fourmi-titan qui nous lie fraternellement avec respect des uns et des autres,Ce sujet pourrait être mis en discussion parmi les communistes dans les mois qui viennent, et à l’issue du débat – partie intégrante de la campagne qui s’amorcerait ainsi – le collectif de « Nous, les communistes » aborderait sereinement le problème pour réaliser entre nous tous une unité de vue et d’action.
Si je te dis que ta conclusion confirme notre divergence , ce sera au moins une ligne de total accord...!
Non, je ne m'inscris pas dans une"unité de vues " sur la façon d'aborder les questions électorales...
Ce serait, selon moi, rajouter de la division à la divergence..
Très fraternellement
A.C
Alain Chancogne- Admin
- Messages : 36
Date d'inscription : 16/04/2013
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